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Rueil-Malmaison : Baptiste Renouard et Ochre chez soi

Article du 2 février 2021

Baptiste Renouard © GP

Il a travaillé dans de grandes et belles maisons, l’Atelier de Joël Robuchon Etoile, Lasserre avec Jean-Louis Nomicos, le Meurice époque Yannick Alléno, au Laurent avec Alain Pégouret, sans omettre Jacques Faussat dans le 17e et l’Escargot 1903 avec Paolo Boscaro. Il s’est fait un nom en participant brillamment à l’aventure de « Top Chef », 10e saison, millésimée 2019, coaché par Jean-François Piège. Il a ouvert table à son enseigne en janvier 2019, gagnant une étoile toute fraiche au Michelin en 2021.

Céleri et truffe © GP

Bref, Baptiste Renouard, qui n’a que 29 ans, a le vent en poupe, et ce malgré la pandémie. Ou au contraire! Au lieu de se battre pour trouver une place dans sa demeure d’une trentaine de couverts, on peut commander un repas délicieux et délicat à  réchauffer aisément chez soi.  Et c’est l’enchantement garanti sans mal à travers des mets vifs, fins, généreux, qui rappellent les racines morbihannaises de ce Breton déraciné qui n’oublie pas ses origines.

Gnocchi, parmesan et jambon ibérique © GP

Ainsi, la crème de lait ribot au chouchen et poudre de laitue de mer avec ses fines galettes de sarrasin en amuse-bouche, le céleri rave rôti nappé d’une crème de céleri à la truffe noire, lard de Colonnata au petit épeautre soufflé et sa frisée fine, les saint-jacques de la baie de Quiberon juste snackées, avec leur mousseline de châtaignes et oignons de Roscoff caramélisés avec son jus de barbes au Noilly-Prat.

Saint-jacques, châtaignes et oignons de Roscoff © GP

Le morceau de bravoure du moment? La caille des Vosges rôtie sur coffre avec sa chapelure praliné/cacahuète, sa tombée de cresson des bassins de Cailly-sur-Eure au beurre noisette et salsifis au café témoignant d’une cuisson juste et d’un assaisonnement au petit point. On y ajoute les jolis instants sucrés, cédrat en chiffonnade avec son confit radouci d’une écume au lait de brebis et miel de bruyère parfumé à la nigelle, et encore d’un séducteur chocolat en texture avec streusel de cacao noisette et crème légère à la fève tonka.

Caille des Vosges aux salsifis © GP

Bref, des mets vifs, bien dressés, sans folie, mais qui séduisent par leur sérieux et leur sagesse. Là-dessus, on a choisi un superbe puisseguin saint-émilion 2017 vieilles vignes, aux fines notes fruitées et boisées, témoignant d’une belle profondeur, signé d’Olivia et Didier Le Calvez, qui sont les aubergistes de charme de l’île de Ré. Santé à tous!

Cédrat en chiffonnade © GP

 

Ochre

56, Rue du Gué

92500 Rueil-Malmaison

Tél. : 09 81 20 81 69

Fermeture hebdo. : dim., lundi.

Menus : 39 (déj.), 80, 95 €.

Site : ochre.fr

A propos de cet article

Publié le 2 février 2021 par

Rueil-Malmaison : Baptiste Renouard et Ochre chez soi” : 1 avis

  • moky

    pas convaincu du tout. Testé vers les débuts du restaurant.
    Venus à midi pour prendre le menu dégustation, on nous rétorque qu’il n’est disponible que le soir… alors que rien ne l’indiquait sur le site internet du restaurant ni sur la carte du restaurant… ça commence bien, on était venu exprès pour découvrir la cuisine du chef au travers de ce menu…

    Bref, nous nous rabattons sur la carte…
    En entrée, le « chou potté », comme une potée au choux dans un jus de gingembre. Correct mais guère inventif, d’autant plus que nous n’avons absolument pas senti la crème de pain de sègle annoncée sur l’intitulé, dont le goût est masqué par la trop grande puissance du consommé…
    En plat, coquilles Saint-Jacques, émulsion de lard, pousses d’oseille. Saint-Jacques un peu trop cuites ; pour le reste ce n’est pas mauvais mais rien de renversant.
    Le dessert soufflé au noyau de Poissy est bon, mais beaucoup trop sucré.
    Prix très élevés pour un nouveau restaurant qui doit faire ses preuves (71€ pour ces trois mets), bouteille d’Evian à 9 euros !!! Vin au verre correct, dommage qu’il n’y ait pas de demi-bouteilles.
    Service approximatif (couverts pas toujours placés au bon endroit, par exemple cuillère à dessert placée à gauche…), mettons tout cela sur le compte du rodage…
    Le menu entrée-plat-dessert à 39 euros est sûrement préférable à la carte (moitié moins cher) mais attention aux à-côtés (eau, vin, café).

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