Le Résident d’Elsa Vasseur

Article du 30 janvier 2021

La couverture empruntée à Edward Hopper, comme le thème (un écrivain en résidence dans une maison d’écriture du nord de l’état de NY) peuvent faire songer à un avatar de Joël Dicker. Mais on échappe vite au pastiche. Le héros est français, il se nomme Jacques Cascade, est invité six semaines dans le beau domaine Oscar Wilde de la petite ville de White Falls et va beaucoup en apprendre sur lui-même.

Avec lui, en résidence, un mystérieux poète indien, un séduisante américaine d’origine iranienne, une romancière française en proie à ses doutes, un dramaturge anglais assez fuyant, une essayiste US un brin psycho-rigide, sans omettre un directeur très… directif. Notre héros peine sur son écran vide, va se disputer avec l’un, s’amouracher de l’autre, faire de mauvais rêves où son enfance le révèle à lui-même, se heurter avec un trumpiste primaire, bref se découvrir sous un jour autre. Et si le but de cette résidence n’était pas celui que l’on croit? Elsa Vasseur, qui double la force du conteur de l’oeil de la cinéaste, dessine ses personnages avec force, campe le décor dans les tons grisés, instille le mystère tel un poison, cultive les faux semblants, multiplie les chausse-trapes. L’amour, le sexe, les mystères refoulés de l’enfance y occupent aussi leur place.

Mais on ne va pas tout vous raconter… Ce thriller sur l’écriture, en atmosphère un tantinet confinée, fait un excellent compagnon de lecture par les temps qui courent…

Le Résident d’Elsa Vasseur (Robert Laffont, 305 pages, 20€).

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Publié le 30 janvier 2021 par

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