Les gentils monstres d’Anne Fulda
Ses gentils « monstres » ? Il s’appellent Depardieu, Bardot ou Delon, Schwarzenegger, Charlotte Rampling ou Harvey Weinstein, Jacques Chirac, Giscard, Macron (Emmanuel, mais aussi Brigitte), Juppé, Fillon ou Seguin – mais, curieusement pas Sarko – , Drucker, PPDA, FOG, Stéphane Bern ou Laurent Ruquier, Patrick Bruel ou Charles Aznavour, Pigasse, Messier ou Bernard Arnault, sans oublier Jean d’O, BHL et Finkie, bref du gros gibier, pas vraiment étiqueté à gauche, issu de ses dernières pages du Figaro où elle livre des portraits en creux.
Anne Fulda, grand reporter et spécialiste de l’écoute, prend le temps de camper ses personnages, de cerner leurs failles, donne volontiers son sentiment, se laisse séduire par les uns et les autres. Le côté ogre de « Gégé » Depardieu dans son palais du Cherche Midi en liminaire, les câlineries carnassières d’Hugo Desnoyer, l’énergie communicatrice de Guy Savoy ou la modernité consensuelle de Cyril Lignac lui vont comme un gant.
Voilà une galerie de gens de bonne compagnie qui feront passer une kyrielle de moments choisis, souvent complices, parfois convenus, certes, mais sans heurts.
Mes très chers monstres d’Anne Fulda (l’Observatoire, 368 pages, 22 €).