Les secrets de la Mère Brazier

Article du 27 décembre 2020

« Après avoir été une institution, la Mère Brazier est restée un personnage« . C’est cette « figure », cette haute silhouette, pionnière des femmes cuisinières mères et dominatrices dans un monde d’hommes, « meilleur chef du monde », au masculin, pour Curnonsky, titulaire en son temps de deux fois trois étoiles – la première du genre! -, rue Royale à Lyon et au col de la Luère, que ce joli livre ressuscite. Trois préfaces de trois de ses glorieux disciples (Paul Bocuse, Bernard Pacaud, Mathieu Viannay) donnent le ton. Eugénie Brazier, elle même, se confie avec faconde, sur sa passion, sa verve, son courage, sa chaleur, ses relations proches avec son son fils, trop trop disparu, Gaston, ses rapports amicaux avec le président Herriot, gourmand maire de Lyon.

On trouvera là encore les grandes recettes, les classiques, le turbot au chambertin, le poulet grillé béarnaise, la volaille demi-deuil, et le carnet secret du complice Roger Garnier, caillettes de l’Ardèche, écrevisses à la nage, pâté chaud de gibier, anguilles à la charentaise, sole aux cèpes, foie de veau à la lyonnaise, pets de nonne ou pommes bonne femme. Un livre pour gourmets curieux et une belle oeuvre au service d’une grande figure.

Les secrets de la Mère Brazier de Roger Moreau, avec Roger Garnier et Jacotte Brazier (Solar, 280 pages,; 29 €).

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Publié le 27 décembre 2020 par

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