La Tête à Toto

Patricia di Pasquale © Maurice Rougemont

Sur une place champêtre, toute voisine du  lycée hôtelier, cette table détonne. Patricia de Pasquale l’a dédiée à l’enfance et à l’école. Les tables, comme au collège d’autrefois, avec ses inscriptions poétiques, ses ardoises donnant les citations du jour (« tant de mains pour transformer ce monde et si peu de regards pour le contempler », dit sur l’une d’elle, Julien Gracq), la terrasse lorsque le temps est beau, l’intérieur vif et coloré, les toilettes rigolotes où l’on peut laisser une inscription sur une place autorisée : voilà ce qui vous attend là.

Assiette de Toto © Maurice Rougemont

Dans l’assiette, pas de miracle, mais de la fraîcheur, de la gentillesse et de la générosité, dans la simplicité, au gré d’une formule maligne avec plat, dessert et boisson incluse. Salade de gésiers confits, assiette de Toto (avec crudités, charcuteries, viande ou poisson du jour), filet de rouget façon thaï, blanquette d’encornets, tripes à la provençale, poulet au saté, cuisse de canard confit sauce chèvre ou encore tartare de bœuf classique et filet mignon sauce aux cèpes sont quelques unes des joyeusetés qui vous attendent là sans méchanceté, ni forfanterie.

Le décor © Maurice Rougemont

En dessert, le pain perdu, que l’on nomme ici plaisamment « la brioche égarée d’antan », vaut le déplacement. Mais le tiramisu à la crème de marron ou la tarte au citron meringuée, dignes d’enfants sages, ne sont pas mal non plus.

Une table © Maurice Rougemont