La Rastègue
« Le Pin de Bormes: le sérieux de Jérôme »
La rastègue: c’est l’anémone de mer, en provençal, que l’on sert – quand on la trouve, vive et iodée! – en beignets. Mais elle est bien rare. C’est plutôt une cuisine de saison que délivre Jérôme Masson qui donne assez peu dans le folklore local, mais joue les artisan sérieux de son quartier de Bormes. Nette, proprette, soignée, avec, en prime, sa belle terrasse en ligne de ligne sur la côte: sa belle table soignée a pris la place de ce qui fut la pizzeria de ses parents.
Cet ancien de Pierre Carrier à Chamonix, au Albert Ier et à la Maison Carrier, présent là depuis huit ans, soigne son marché et maîtrise ses produits au gré de préparations épurées. Le service, sous la houlette de sa mignonne épouse, va bon train. La mise de table est soignée, sans chichi, la carte des vins a de la ressource et les menus à tiroirs, changeant selon le plat recquis, font, paisiblement, le bonheur de tous.
Ravioles de foie gras aux champignons blancs, risotto à la poutargue, saint-pierre en filet sur la peau avec « riste » d’aubergines tomatées et fumet émulsionné, rouget avec son « esquichade » de courgettes aillées ou encore poitrine de volaille fermière au jus à la sarriette, pomme purée et lard de Colonnata ont de la tenue. On termine sur une pâtisserie du jour édictée au bouche à oreille comme cette génoise au mascarpone et crème café plus sorbet citron : à fondre ! Le Michelin a posé là sa dernière étoile varoise.