Les malices de Guillaume Lamarre

Article du 19 décembre 2020

Un livre insolite, curieux, intelligent, maicieux et distancié, qui n’est jamais où on l’attend, parle de cuisine et de création, mais ne délivre pas de recette, interroge des acteurs de la cuisine, mais souvent ceux de l’ombre. Ainsi Julien Alvarez, le pâtissier du Bristol, Claire Habchi, la cheffe du musée des Beaux Arts de Nantes, le regretté Taku Sekine, artiste de Dersou, la vigie du Négresco à Nice, la MOF Virginie Basselot, et l’éternel jeune homme Michel Guérard à Eugénie-les-Bains, sans oublier les wonderboys Alexandre Gauthier de la Grenouillère et César Troisgros, le fils de Michel, le chef héritier de Houche, ni les briscard tels Eric Fréchon et Jacques Genin, qui se racontent, livrant clés et secrets de leur art et de leur manière d’envisager le monde.

Guillaume Lamarre scrute, ausculte, explique, raconte. Il explore encore l’esprit Chapel, le grand artiste, trop tôt disparu de Mionnay, et inventorie les riches facettes d’Alain Senderens, le maître défunt de Lucas Carton, à propos duquel il cite Bob Dylan : « qui porte un masque dit la vérité« . A livre dont s’imprégner, à lire, relire, méditer.

Festins de Guillaume Lamarre (Pyramid, 284 pages, 24,90 €).

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Publié le 19 décembre 2020 par

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