Son enthousiasme est communicatif. Quand Ecaterina Parashiv vous fait redécouvrir la cuisine des Balkans, que l’on peut trouver aussi bien entre Grèce et Turquie, Macédoine et Roumanie, Bulgarie et Kosovo, on salive. Sa moussaka de pommes de terre, son chou fermenté, ses sarmas (choux farcis au porc), son plachia de poisson et risotto de pâtes, son tsoureki (une brioche au chocolat) comme ses dolmas aux griottes, son ktipiti mariant féta et piment, yaourt et huile d’olive, ont souvent un air de déjà vu ici et là. Il n’y aurait pas de guerre dans l’ex Yougoslavie, si cette roumaine passionnée avait succédé à Tito : elle aurait convaincu les belligérants de mettre la serviette au cou, en se réunissant autour d’une table bien garnie. Epicée et colorée, cette cuisine possède les saveurs d’un monde qui renaît. Sănătate à tous!

Ibrik d’Ecaterina Parashiv-Poirson (Marabout, 216 pages, 25 €)