Maxim's

Nicolas Castelet © GP

Miracle : Maxim’s revient. Après deux décennies vouées aux dîners et, bien sûr, aux soirées événementielles, notamment en période de « fashion week« , voilà la maison mythique de la rue Royale, propriété de Pierre Cardin depuis 40 ans, qui rouvre au déjeuner, qui plus est avec un chef de talent et un menu abordable. Le service en smoking est toujours là, comme le sommelier qui décante ses beaux flacons à la lueur d’une bougie.

Velouté de châtaignes  © GP

Aux fourneaux, on retrouve Nicolas Castelet qu’on découvrit à l’Auberge du Quinze, dans le 13e, rue de la Santé. Ce jeune chef filiforme, qui, à 38 ans, aligne un parcours de grande classe (Passard, Dutournier, Le Squer, Piège et Robuchon), pratique ici le style qu’il affectionnait déjà et avec lequel il épatait déjà jadis: très grand bourgeois, avec ses apprêts à l’ancienne, façon André Guillot, le cuisinier du Vieux Marly.

Homard, caviar et bisque © GP

Ainsi, le fin velouté de châtaignes aux amandes torréfiées, le homard de Bretagne en fricassée au caviar d’Aquitaine sauce bisque, la sole Albert sauce vermouth, le bar de ligne à l’huile d’olive aux cèpes en fine bordelaise, flanqué de pommes soufflées, de jolis légumes de saison et d’une purée de pomme de terre digne du maître Robuchon.

Sole Albert ©

On y ajoute le chariot des fromages affinés de Marie-Anne Cantin avec un camembert à fondre et un saint-nectaire de belle tenue, plus un choix de vins à la hauteur, avec le champagne maison et le château Martet, « réserve de la famille », conseillé par Louis Mitjavile et issu à 100% de merlot, sous le label saint-foy-bordeaux, enfin la monumentale charlotte aux framboises, apportée à la table, préparée pour deux (au moins!) et servie avec son coulis de fruits. On va revenir chez Maxim’s! PS : on y est allé juste avant le 2e confinement.

Charlotte aux framboises © GP