3

Al Mankal

« Al Mankal (Paris 16e): mon libanais de coeur »

Un article plus récent sur le même sujet est disponible sur notre site, vous pouvez le retrouver en cliquant ici

Article du 17 juin 2011

Antoine Daccache et les samouseks © GP

Ca y est: j’ai trouvé enfin mon libanais de coeur, que je dois à Pier Silli, vénitien un brin phénicien qui vécut quinze ans durant au pays du Cèdre et n’a de cesse de retrouver ici et là les saveurs authentiques qui le firent humer, aimer, respirer, s’émouvoir, enfant. Nous sommes là quai de New York à Paris, tout à côté d’Antoine et du 6 New York. Le lieu est discret, avec son jardin en patio face à la Seine, ses arbres – dont un cèdre du Liban! – plantés avec patience par le patron, Antoine Daccache, qui accueille là comme s’il était à la maison, à toute heure ou presque.

Mezzés froids © GP

D’ailleurs, je suis arrivé à plus d’heure, de retour de Corse, coincé par la manif’ des cheminots. Mais le plus beaux des mezzé (froids) m’attendait docilement sur la table, faits « minute », avec le hommos bel téhini, le mouttabal, le taboulé dans les règles, la moussaka avec tomates et aubergines, le hindbeh (épinards poêlés), le samké harra (poisson à la fondue d’oignons), le délicat labné citronné, le rare zaatar au romarin, et puis le si fin kebbé nayeh (tartare d’agneau légèment épicé). Une suite de délices rustiques et frais.

Zaatar au romarin © GP

Il y a encore les mezzés chauds en rafale, le falafel (croquettes de légumes et pois chiches) à faire la paix au Proche Orient, le fatayer (chausson aux épinards), le kebbé (boulettes) de viandes farcies ou de fromage, le sambousek  (chaussons) de viande ou au thym et noix, le rhakat (feuilleté au fromage), comme les arayers harras (farce de viande épicée) extra fins. Je n’oublie pas, au passage, les exquis makanek, ces saucisses légèrement épicées à faire se damner un végétarien ou encore les onctueux desserts au miel ou à la crème de lait (ashat bel asal, halwet el Jeben, kataëf) à se pourlécher.

Hommos © GP

On arrose le tout d’un arak artisanal de la vallée de la Bekaa, en rêvant que les frontières disparaissent et que les prémices de fin de conflit apparaissent. Hôte affable, Antoine sourit avec douceur, sert avec bienveillance, conte une histoire plurimillénaire qui est non seulement celle du Liban, mais de toute la Méditerranée, douce, fluide, bleue et blanche, nacrée.

Makanek © GP

Al Mankal

8, avenue de New York
Paris 16e
Tél. 01 40 70 01 45
Menus : 20 (déj., sem.), 30 €. Mezzès: 17, 20, 52, 62 (pour deux) €
Carte : 35-55 €
Fermeture hebdo. : Dimanche soir
Métro(s) proche(s) : Alma - Marceau
Site: www.almankal.fr

A propos de cet article

Publié le 17 juin 2011 par

Al Mankal” : 3 avis

  • Sarah B.

    Excellent restaurant libanais! Mézzés fins et raffinés, cadre très sympathique. Très bon rapport qualité-prix!

  • excellente table ,les patrons sont adorables
    Annie

  • Je salive !!!
    Une suggestion, après l’arak, pourquoi pas un Château Musar ou un Coteaux de Kefraya, puis, un café à la cardamome et une sieste …..

Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Donnez-nous votre avis !

Al Mankal