Villa Mirasol

Philippe Lagraula © GP

Cette exquise villa de 1912 sur son bord de rivière, face au pont de la Midouze, on vous en a parlé il y a deux ans.  La maison a gardé son raffinement et son charme sous la houlette du duo d’esthètes, Patrice Arnegau et Etienne Clauzel, qui y ont imaginé un lieu d’art entre l’ancien et le contemporain avec vitraux splendides, sculptures prêtées par le musée local, bel escalier en bois, tableaux années 1920/1940 sur le thème de la corrida, mobilier high tech, tables soignées, céramiques et bar ouvert.

Fleur de courgette © GP

La nouveauté ? La venue du wonderboy landais, Philippe Lagraula, qu’on connut jadis à Dax, à « Une cuisine en ville », où il reçut rapidement l’obole d’une étoile, avant de filer à Bordeaux. Le voilà donc de retour dans sa région d’origine et l’on constate que ce jeune ancien de chez Michel Troisgros à Roanne, Michel Bras à Laguiole, Nicolas le Bec à Lyon n’a aucunement perdu la main, exprimant son talent qui est de mêler tradition du grand-ouest et toucher moderne, vif, fin, léger, savoureux, contrasté, épicé.

Chipirons et bouillon de pastèque © GP

Au fil de menus joliment intitulés « balade joyeuse » ou « au présent« , il nous livre en trois, quatre ou cinq services, sa version à lui de la cuisine landaise. Ainsi, les chipirons à l’oignon et boudin noir, avec bouillon de pastèque et tomates coeur de boeuf, la fleur de courgette de Nonères en tempura au curry vert et basilic, le bar de ligne aux haricots verts et girolles avec son sabayon noisette/romarin ou encore le cochon basque Ibaïama mariné à la betterave et cèpes relevés au condiment chimichurri.

Bar de ligne, haricots verts et girolles © GP

C’est vif, piquant et frais. Et, en dessert, le « Mirasol » unissant le chocolat du Pérou avec quinoa, fruit de la passion et dulce de leche. On y ajoute les jolis vins au verre, dont le rouge landais de la Bastide de Foudousse. A (re)découvrir!

Mirasol © GP