Château Malescasse

Piscine et jardin © GP

Un lieu magique, dédié à l’art (contemporain), au vin, aux vignes, au Médoc, à l’histoire, à l’art de vivre, à la détente : c’est le château Malescasse récemment classé « Cru Bourgeois Exceptionnel », où passer un week-end enchanteur et châtelain est un plaisir. On profite d’un lieu hors norme qu’on peut réserver en totalité, avec ses quatre chambres douces, ses beaux salons, sa bibliothèque disséminée ça et là avec ses livres de bon goût, ses œuvres d’art signées Bernar Venet (une sculpture tout en roue et rondeur à l’entrée dans le parc), Peter Klasen (ah, la « bouche rouge »!), Gérard Schlosser (le malicieux « J’ai faim ») et quelques autres qui illustrent une idée du pop à la française, du pop, de la figuration conceptuelle et donne l’idée d’un art de vivre d’aujourd’hui.

Salon du dernier étage © GP

Depuis Malescasse, après avoir visité les nouveaux chais modernes, les magnifiques salles de dégustation, on peut s’en aller randonner à vélo dans le vignoble proche, lorgner l’estuaire, aller au proche village de Lamarque, que domine son église tour et phare, se promener sans hâte dans les vignes, prendre son temps.

Au salon du rez de chaussée © GP

On goûte aussi les plats des chefs invités à demeure, le maigre à l’échalote et la magnifique côte de bœuf aux sarments cuite au feu de bois de Jimmy Delage, les mets subtils et créatif de Mayanna Elbaz, dont les mini-palmiers au saumon fumé et l’exquis agneau farci de pesto ont des goûts de revenez-y. C’est une manière habile de les accorder aux jolis vins du domaine, comme à ceux des autres propriétés de Philippe Austruy : le splendide blanc de Peyrassol où triomphe le rolle, comme son rosé si séducteur, son gouleyant Moulin Rose de Malescasse, deuxième vin de charme, ou encore le château Malescasse dans son rare et si flatteur 2015 où l’on reconnaît la patte du magicien Derenoncourt, sans omettre avec les jolis desserts, comme les macarons de O’Délices du Médoc, la tarte aux mirabelles de Jimmy le joli porto LBV 2014/2015 de la Quinta Da Corte au nez de café grillé, de miel, de zestes d’orange et de rancio.

Salon de dégustation © GP

La cerise sur le gâteau : un pique nique près d’un carrelet, cette cabane qui surplombe l’estuaire, où l’on goûte vins et mets à l’air libre, le nez au vent, près d’un brasero. Un solide Malescasse 2012 au fruité juteux et vif avec le « grenier médocain » bien poivré qui est l’andouille si relevé d’ici, ou un cannelé à la mode bordelaise, caramélisé et doucement parfumé au rhum, ce n’est rien d’autre qu’un moment de pur bonheur!

Cannelés face à l’estuaire © GP