Le Saint-James

Au jardin © GP

On l’a dit et écrit : séjourner au Saint-James à Bouliac, face à Bordeaux, c’est dormir dans une oeuvre d’art. Voilà, en effet, un Relais & Châteaux atypique, conçu jadis par Jean Nouvel, à l’initiative de Jean-Marie Amat, dans une ancienne longère du XVIIIe revue contemporaine, avec ses quatre pavillons construits à la façon d’anciens séchoirs à tabac, ses armatures de fer rouillé, ses chambres et suites ouvrant sur le dehors par de grandes baies vitrées qui lorgnent la Garonne, les vignes proches, la ville au loin avec ses lumières, bref son domaine à part.

Vu du « bassin de nage » © GP

Il y a ce long couloir, ces œuvres d’art disséminées ici et là, son mobilier contemporain, notamment les sièges Saint-James, conçus pour l’hôtel par Jean Nouvel, les autres signés Eames, Rietveld ou Jacobsen, ces suites provocatrices, comme celle dite Harley-Davidson, avec sa moto mythique, les tableaux, sculptures, qui font cohabiter, entre couloirs, salons, bar, ancien et moderne avec habileté, rigueur, douceur. On ajoute la piscine pour les beaux jours, la vigne qui se cultive, donnant un « vin de jardin », vinifié par Stéphane Derenoncourt, plein de charme, plus un personnel de charme aux petits soins.

Au salon © GP

Le lieu se peaufine, sous la houlette de la famille Borgel, projette de s’agrandir dans un futur proche, avec de nouvelles chambres lumineuses dans le même esprit contemporain, et continue de jouer les vigies gourmandes, avec son voisin Café de l’Espérance, à deux pas de l’église du XIIe qui couronne le village. A l’épreuve du temps, ce domaine pas comme les autres, avec son école de cuisine (Côté Cours, dans ce qui fut jadis le Bistroy), sa grande table, sous la houlette désormais de Mathieu Martin, ses salons en douceur, son beau jardin, fait un lieu hors norme et hors cadre, parfait pour déconnecter du bruit de la ville si proche.

Une chambre ©  GP