Corne d'Aurochs

On adore ce bouchon discret, jadis mis à la mode par les Billamboz et repris avec allant par Christophe Grand et Patricia  Delaistre, qui furent jadis aux Négociants. Le premier en salle accueille avec gentillesse, tandis que la seconde, qui a appris le métier chez ses parents, jadis traiteurs à Feurs, cuisine avec l’évidence du naturel. Le cadre est sympa, franc du collier, sans chichi, avec ses fouets, ses ustensiles de cuisine qui pendent du plafond, ses banquettes de moleskine, ses murs jaunes, ses vieilles pubs, ses tables en bois surmontés de napperons en dentelle.

Les escargots de Bourgogne, le foie gras mi-cuit,  la cassolette de joues de loup, la salade périgourdine, les cervelles d’agneau aux câpres, les pieds de cochon rôti comme le foie de veau aux échalote jouent l’esprit bouchon lyonnais réactualisé. Mais les amateurs de choses légères peuvent se faire plaisir avec le poisson du jour (filet de rouget à la crème de crustacé, pavé de requin ou sole meunière), les noix de saint jacques au gré du temps. Mais le ris de veau aux morilles comme la souris d’agneau font fait des plats ménagers de belle venue.

On ne loupe pas le moment des desserts, comme la tarte Tatin ou celle aux pralines de St Génix, le fondant moelleux au chocolat noir ou la crème brûlée  nature. La carte des vins est courte, mais recèle de belles pépites, comme la petite syrah du domaine Chante Bise à 17 € roannaises ou le chardonnay du pays d’Oc du domaine Muret àle chardonnay du pays d’Oc du domaine Muret à 18 € qu constituent de belles affaires. Réservez !