S'Dorf'stuebel

La façade © GP

S’Dorf’stuebel : en alsacien, la salle du village. A cette enseigne, Olivier Geng sert, depuis quatorze ans, une cuisine sage, généreuse et régionale, qu’il enrichit de ses souvenirs de voyages. La maison, à fond de cour, avec son parking, est discrètement cachée de la rue. Elle est ouverte – chose rare dans un bourg d’Alsace – tous les jours, accueille avec gentillesse. Les deux salles, l’une genre taverne près du comptoir, l’autre plus moderne et aérée avec ses grandes baies vitrées, façon terrasse fermée, ont leur charme.

Une table © GP

On prend place pour les plats de tradition renouvelée, comme le saumon mariné à l’aneth avec son espuma au raifort, le pied de porc farci en pâte à brick, le croustillant de tête de veau panée sauce gribiche servie en portion pantagruélique, avec sa salade abondante ou encore le cordon bleu de volaille farci de chèvre de la voisine ferme de Griesheim et de magret fumé avec ses spaetzle. Les assiettes sont généreuses, trop même, avec leurs quartiers d’oranges inutiles. Mais l’ensemble respire la bonne volonté.

Croustillant de tête de veau © GP

Le choix de vins s’inspire des domaines du village ou avoisinants. On oublie le muscat (éventé) du cellier de la Chapelle, pour retenir le frais et fruité klevener d’Heiligenstein « Terre Natale » de chez Ruff et surtout le gouleyant pinot noir cuvée maison de Vincent Goesel, servi frais, qui se boit à la régalade.

Cordon bleu de volaille au chèvre © GP

Jolis desserts avec un kougelhopf glacé agrémenté de spätzle sucrés et caramélisés et une très correcte tarte aux mirabelles (malgré sa glace vanille « Carte d’Or » au goût chimique si caractéristique).

Kougelhopf glacé © GP