La Cheneaudière
« Colroy-la-Roche : gourmande Cheneaudière »
Du solide, du généreux, du frais, du locavore : voilà ce qu’offrent Roger Bouhassoun, Daniel Stein et leur équipe solide en cuisine. Lorrains enracinés en Alsace (Roger est natif de Dieuze, Daniel de Metz), ils jouent la tradition avec fierté, inscrivant fièrement sur la carte les noms de leurs fournisseurs, et même le kilométrage entre les producteurs et les parages de Colroy. Dans un cadre agrandi, rénové, rajeuni, avec ses alcôves intimes, ses vues sur le dehors et la forêt, on se régale de choses fines mais roboratives.
Duo des foies gras d’ici, de canard ou d’oie, homard en fricassée aux tagliatelles artisanales de chez Christian Brunstein à Kintzheim, sauce homardine crémeuse, œuf poché de la ferme Kientz aux girolles fraîches, tomates confites, émulsion au basilic bio, ravioles de fromage blanc de la voisine ferme Richard s’accompagnent de vins du cru comme ce chardonnay issu de macération dit « l’Art d’un Grand » signé Wolfberger ou muscat de Trimbach.
Pour les plats de résistance, comme l’omble chevalier du Heimbach, la pièce de bœuf Angus et son escalope foie gras de canard d’Alsace avec son jus corsé au pinot noir, la ballottine de volaille cou nu de la ferme Riedwasen sauce Carême, on se range au pinot noir d’Ermel à Hunawhir ou au joli côtes de Provence rouge du domaine Saint-Victorin. Et, en dessert, le sylvaner « hors la loi », signé Seppi Landmann de Soulzmatt, enveloppe de ses tendres grains nobles la tarte aux prunes d’Alsace revisitée avec sa glace cannelle et son crumble au pain d’épices ou la crémeuse ruche gourmande avec fraises et rhubarbe, sorbet yaourt, meringue. Vive la Cheneaudière gourmande !