Le Bouche à Oreille
« Cannes : le QG des copains malins »
Une table conviviale qui égaye le tout-Cannes : notre correspondant de la Côte d’Azur, Alain Angenost, vous dit tout sur le sympathique Bouche à Oreille…
La maison aurait pu s’appeler, comme à l’ancienne, « le rendez-vous des amis ». Raphaël Delaigue a su attirer, dans son bar à vin et à tapas, une clientèle cannoise qui ne manque pas d’établissements festifs mais qui préfère s’encanailler ici dans la bonne humeur. Ce Bouche à Oreille jouit d’une situation en or dans une petite rue piétonne du centre et surtout d’un patron charismatique avec casquette canaille vissée sur la tête et masque protecteur transparent pour sourire apparent.
Depuis la fin du confinement, une nuée d’habitués repris ses aises sur la terrasse et autour des tables hautes et basses. Ils aiment retrouver ce havre de convivialité pour se détendre autour de gourmandes propositions que concocte le chef Laurent Saffré. À Raphaël d’accorder la bonne bouteille sortie de sa cave aux trésors.
Il y en a qui choisissent la salade du BàO qui se compose selon l’humeur du chef et le marché (Forville) du jour, de salade de mesclun, artichauts et poivrons à l’huile, tomates cerises, mozzarella di Bufala, gressin à l’huile d’olive, et pesto maison. D’autres pencheront pour le duo de charcuterie fromage, rosette de Lyon, jambon à la truffe, serrano et coppa italienne, tome, comté et reblochon de Savoie, Sainte-Maure de Touraine, servi avec une confiture d’orange amère et à la moutarde. Il y a aussi pour les amateurs de l’assiette casse-croûte qui évolue selon le marché et le local, comme le reste de l’ardoise.
Ce soir, c’était magret de canard mariné au piment doux d’Espelette, accompagné de pommes de terre à la fleur de sel, focaccia de chèvre frais, et de croustilles d’escargots de la Robine-sur-Galabre. Tout est fait maison, jusqu’aux desserts dont le fondant au chocolat, crème anglaise, plébiscité par la gent féminine. Ici, pas de convivialité sans musique et le duo Thierry Pierre au saxo et Éric Privé à la guitare, mettent de l’ambiance dans la soirée.
Avec sa bienveillance chevillée au corps, Raphaël a projeté de transformer, dans la journée et suivant la demande, la salle de son établissement qu’on peut aussi privatiser, en espace de co-working avec masques et gel hydroalcoolique afin que de jeunes entrepreneurs cannois, en mal de bureau, puissent y travailler dans une atmosphère de confiance et de partage.