Le Boccador

Entrée © GP

Cette maison fameuse depuis un demi-siècle dans son quartier – le Carré d’Or des Champs-Elysées – eut son heure de gloire, au temps – c’était dans les années 1970/1980-  où les frères Mille, qui habitaient avenue George V, à quelques pas, et régnaient sur Paris-Match, y menaient leurs amis de la presse pour une fête gourmande à l’italienne. La demeure n’a changé de style, ni de genre, proposant, dans un cadre sage, cosy et cossu, une cuisine italienne sans épate, parfois un brin francisée, avec une ambiance jouant la bonhomie amicale, sous la houlette du patron Hubert Saltiel.

Carpaccio de loup © GP

Artichauts à la romaine © GP

Au programme: artichauts dits à la romaine, mais non frits comme chez Piperno, mais juste poêlés à l’huile d’olive, avec ses fines tranches de parmesan, carpaccio de loup mariné à l’huile d’olive, linguine alle vongole dans son jus légèrement aillé, qui reste un des plats stars de la demeure, mais aussi escalope milanaise (un brin sèche) flanquée (à la française) de pâtes – en l’occurrence de savoureuses penne au pesto genovese.

Linguine alle vongole © GP

Escalope milanaise © GP

On ajoute des prix plutôt mesurés pour le lieu et le quartier, plus une terrasse providentielle qui est la grande nouveauté du lieu, et qui donne le sentiment de déjeuner à la campagne en plein Paris, au détour d’une rue discrète. On loue encore un bref choix de vins, dont les toscans Villa Antinori et Peppoli signés du divin marquis Piero (Antinori), roi de Florence. Et aussi des desserts classiques et bien menés, comme un frais carpaccio d’ananas comme un crémeux tiramisu en verrine. Service charmant.

Tiramisu et carpaccio d’ananas © GP

La terrasse © GP