Les Remparts à la Chèvre d'Or

C’était jour de tempête et de folie, hier midi, à la Chèvre d’Or. Le plus beau panorama de la côte était voilé par le brouillard, lessivé par la tempête, broyé par le grand ouragan. On ne voyait plus guère le Cap Ferrat ni la rade de Villefranche. Le meilleur service des parages faisait ce qu’il pouvait pour lutter contre le vent. C’était magique et épique. Une symphonie de brun et de vert, de beaux produits apprêtés avec justesse, des vins ad hoc: c’est la formule simple et sympathique de la Chèvre d’Or, Relais & Châteaux rêveur, vanté ici même, il y a un mois, par mon correspondant (de paix) Alain Angenost.

La tapenade en amuse-gueule, les asperges gratinées au parmesan  la tomate/mozzarella, la sole poêlée ou grillée au beurre blanc, les rigatonis aux pistes et au pesto jouaient avec malice et précision le registre de la simplicité étudiée. On arrosait  le tout d’un château Pibarnon 2004, issu des fameuses terrasses en marnes bleues de Bandol, histoire de se réchauffer en beauté. De la restauration pour tous? De l’ouvrage d’art, simple mais bétonné. Les desserts (tarte aux gariguettes, mousse au citron, glace et croquant, barre en chocolat) sont les « plus » de la demeure.