Rita
« Cannes : Sainte Rita, régalez-nous ! »
Une neuve table initiée par le rejeton d’une vieille connaissance. Cela se passe à Cannes et notre correspondant de la Côte d’Azur, Alain Angenost nous dit tout…
« Les chiens ne font pas des chats » dit le proverbe et Xavier Willer, fils du regretté Christian Willer, l’Alsacien de la Croisette et grand cuisinier parmi les grands, le confirme. Diplômé de l’École Hôtelière de Lausanne, il a déjà, à 36 ans, un beau parcours derrière lui. Chargé du développement dans le groupe Compass (sports et loisirs), direction des établissements du chef Akrame Benallal, il avait rejoint il y a quatre ans le cabinet de conseil en investissements dans l’hôtellerie de luxe et la restauration qu’avait fondé Patrick Scicard, ex-DG du Martinez, du Lutetia, puis PDG de Lenôtre.
Un retour aux sources l’a amené à reprendre avec son épouse Aurélie qu’il a connue pendant ses études hôtelières, le restaurant Sardine, rebaptisé Rita, un nom qui sonne bien, dans le Carré d’Or de Cannes. Bistrot intemporel et sans effet de mode, la cuisine y est ouverte, les tables, conviviales en salle et en terrasse et la déco joyeusement colorée. Ils se sont associés avec le chef Christophe Patenotte, qui a travaillé pendant plus de quinze ans auprès de Christian Willer au Martinez comme chef du Relais et de la plage.
On est sûr de se régaler de sa savoureuse cuisine au fil du marché, conjuguant la tradition et les inspirations méditerranéennes. La générosité règne en maîtresse exigeante dans tous les plats qui défilent de table en table, dont certains sont servis dans les assiettes de la collection du papa de Xavier. Il y a la tarte provençale, les beignets de fleur de courgette de l’arrière-pays niçois. Côté mer, il y a le céviche de loup, yuzu, grenade et herbes fraîches, le poulpe de méditerranée, snacké, courgettes, cébette, féta et olives taggiasches et les supions en persillade. Côté terre, l’épaule d’agneau qui est confite sept heures, ail, thym et romarin, se doit d’être accompagnée de la Ratatouille de Christian, in memoriam.
Et pour terminer, le suave tiramisu, le joli clafoutis aux cerises et l’assiette de fruits de saison ont tout pour combler les gourmands. Attentions, cuissons et passion, voilà bien le mantra de Rita. Alléluia !