Edo
« Crans-Montana/Randogne : les délicatesses d’Edo »
On vous a parlé l’an passé du bistrot italien Les 14 Cors, qui est l’autre maison d’un couple sino-nippon Phillip Ping-an Zhan et son épouse Kaori Arai, qui tiennent depuis quinze ans un chalet à la japonaise dont l’enseigne rend hommage à l’ancien nom de Tokyo, en sa période Edo (1603-1867). Une authentique équipe de chefs nippons, qui manie le couteau avec dextérité, propose, depuis quinze ans déjà, une cuisine traditionnelle qu’on peut découvrir à travers deux menus à tarifs raisonnables (pour la Suisse!) et qui valent à la maison leur bib gourmand au Michelin.
Au programme, des choses fines, fraîches, délicates et légères, comme l’aubergine marinée avec sa vinaigrette de riz, le tartare de thon aux poireaux, les raviolis de porc et ciboulette sauce soja façon gyozas, les sushis du jour (thon, saumon, loup, courgettes) avec leur riz vinaigré servis à température exacte (juste tiédis), enfin le poulet grillé ou putôt snacké sauce teryaki ou encore l’entrecôte de boeuf suisse, rassise trois semaines sur l’os, avec sa sauce yakiniku (soja, mirin, oignon, vinaigre, pomme, ail, extrait de poulet, sel, poivre sansho, blanc, noir et rouge). Bref du travail de ciseleur zélé.
On y ajoute le service du thé Genmaicha, au goût de riz grillé, dans sa fine porcelaine, qui ne fait guère monter la note. Et les glaces maison (sésame, thé vert). Service franco-italien très aimable et agréable terrasse sur l’arrière avec sa vue plongeante sur les montagnes vis à vis.