Anjuna Beach

Une table © GP

C’est un coin de paradis, un peu caché sinon perdu, qu’on gagne depuis un tunnel sous la route de Beaulieu vers Monaco. On y pénètre comme mégarde et la curiosité est vite récompensée. Gilles Hacher, qu’on connut jadis au Royal Monceau à Paris, accueille avec gentillesse, sert avec promptitude et le cadre exotique, conçu par le patron Patrick Degioanni, étonne. On se croirait aux îles, entre Bahamas et Antilles françaises alors que le regard flotte vers Saint Jean Cap Ferrat, le rocher d’Eze, la baie des fourmis.

Tartare de gamberoni rossi, salade d’herbes © GP

Mais tout cela pourrait n’être qu’un mirage avec son air de cabanon de charme en bleu outre-mer, ses tables en bois, ses panonceaux amusants, bref son air de ne pas se prendre au sérieux, mais qui cache un vrai professionnalisme. Un vrai chef s’affaire en cuisine avec une équipe efficace et discrète, des produits de qualité, pratiquant les assaisonnements justes et les cuissons exactes.

Ceviche de daurade aux agrumes © GP

Des exemples de ce que vous trouverez là ? Tartare de gamberoni rossi et salade d’herbes, ceviche de daurade aux agrumes, sauce épicée, légumes croquants, loup en croûte de sel présenté entier, puis le filet découpé cuit au millième de seconde près, ferme, juteux et tendre à la fois, qu’on arrose d’un filet d’huile d’olive d’Italie, plus l’accompagnement judicieux de riz grillé et de de tomates grappes ou encore le filet de saint pierre à la plancha, émulsion à la badiane, chou et poireaux au curry.

Le service du loup en croûte de sel © GP

On boit là dessus le splendide rosé Saint-André de Figuière de la famille Combard et on achève sur une splendide pavlova aux fruits rouges et à la meringue, en prêtant simplement attention au bruit de la mer. Le paradis porte un nom: il s’appelle Anjuna.

Pavlova © GP