Le Parc

Maxime et Marc Wucher © GP

C’était jour de grand soleil pour la fête des mères à Obernai. L’hôtel du Parc, comme chaque dimanche, affichait complet. Je m’étais glissé en catimini entre le grand buffet et le jardin. Emile et Monique Jung étaient là en famille. Et toute l’Alsace bonhomme, bourgeoise, gourmande, faisait un sort au grand menu brunch du dimanche.

Emile Jung au buffet © GP

Le grand buffet des hors d’oeuvre du Monde, le dos de cabillaud cuit à 57 ° avec sa poêlée de légumes, les saint jacques grillées au pesto génois avec ses légumes à l’huile d’olive, le filet de boeuf Wellington en croûte de feuilletage avec ses légumes du moment, son jus corsé, comme le carré d’agneau rôti à la broche flambé à l’alcool de thym, l’émincé de rognon de veau sauce moutarde ou encore le steak de caille cuit à plat à l’armagnac avec foie chaud, sans omettre le médaillon de chevreuil sauce grand veneur avec ses quenelles de fromage blanc indiquaient que Pantagruel déjeunait là chez Rabelais, comme dirait ailleurs « Lucullus dîne chez Lucullus ».

Salade lomo, parmesan, pignons © GP

Aux commandes, Marc Wucher, le tonitruant et mégalo patron, est désormais relayé par son fils Maxime, désormais frais émoulu de ses classes dans la grande hôtellerie de l’Asie du Sud Est (je l’ai aperçu jadis au Marina Mandarin de Singapour). Et le lieu, avec sa salle cossue, ornées de belles tables toiles à la mode d’ici, ses salons dédiés aux artistes locaux (comme le Waydelich’s Bar), ses marqueteries de Spindler, mais aussi son spa et sa piscine rutilait. Le modèle de la demeure: évidemment Bareiss en Forêt Noire, qui offre tout un dans un domaine.

Assiette de desserts © GP

Je m’étais donc glissé au jardin, me suis régalé d’une salade avec pignons, lomo, parmesan, d’un presskopf de volaille, d’une bière d’Ortenau excellemment tirée à la pression avec son faux col et d’une assiette gourmande, avec tarte aux fraises, binnenstisch (qu’on appelle ailleurs nid d’abeille ou tarte tropézienne), glace turbinée au lait d’amande. Délicieux. Avec en prime le sourire de Reza Armigoulhami, le barman maison, qui est aussi le plus Alsacien des Iraniens et vice-versa.

Reza et les bières © GP