Pont-Aven : les galettes bretonnes vues par Maurice Rougemont

Article du 7 mai 2020

A la base : farine, beurre, sucre. Le miracle ? Un beurre demi-sel au goût marqué. Le géant s’appelle Traou-Mad, le petit: les Délices de Pont-Aven. La cuisson se fait sur plaque et les galettes sont dorées à l’œuf, avec des franges légères et une marque moulée. Pas de conservateur, même si la galette se garde plusieurs semaines dans des boîtes de métal. Goût beurré, consistance friable, un rien sableuse, forme ronde, enfin emboîtage artiste qui emprunte aux œuvres de Gauguin ou Emile Bernard une certaine idée de la Bretagne bretonnante. Maurice Rougemont, notre photographe complice, qui fouille ses archives en temps de confinement, retrouve les belles images de ces jolies galettes bretonnes …

Galettes de Pont-Aven © Maurice Rougemont

Traou Mad ou Délices de Pont Aven (ou galettes Penven) ? Il y a de nombreuses années de cela, pour les Trésors Gourmands de la France, j’assistai perplexe à cette pichrocoline entre deux maisons de taille inégale, un duel pas très impressionniste, celui confrontant David et Goliath. Il semble que les deux maisons, l’une grande et industrielle, l’autre petite et artisanale, soient encore en vie et toujours dynamiques. Mais, peu importe, c’est dans mon lit clos breton que je les préfère.