Jaïs
« Paris 7e : le p’tit bonheur chez Jaïs »
Jaïs Mimoun ? On le suit depuis le Petit Tonneau. Sa maman, chez qui il apprit le métier dès 14 ans, tient toujours le tagine rue Crussol. Lui a fait ses classes avec Rodolphe Paquin au Repaire de Cartouche puis au Bristol, sous la gouverne d’Eric Fréchon. Il a ouvert, avec son frère Yanice, expert pour la partie vins, le Petit Célestin, face aux quais de Seine et à l’île Saint-Louis. Mais c’est bien chez lui, dans la table qui porte son prénom en guise d’enseigne, dans une rue réputée gourmande (David Toutain et Tommy Gousset sont ses voisins, un peu plus haut) qu’il faut le découvrir.
L’ambiance est celle d’un vieux bistrot parigot, la carte, à l’ardoise, a belle mine, jouant le classique retrouvé et la cuisine du marché sans chichi esbroufe. Ainsi, le formidable pâté en croûte au foie gras, le ceviche de chinchard à l’orange sanguine, les fameux macaroni aux truffes, foie gras, topinambours et parmesan, hommage à ceux du Bristol (avec artichaut, mais on sait que les topinambours sont les artichauts de Jérusalem), les palourdes sautées au vin blanc, estragon et citron ou encore l’aile de raie grenobloise qui sont d’une franchise de goût sans faille.
Avec cela, le chinon blanc « les Mains Rouges » de Fabrice Gendrot et le saumur-champigny le petit Saint-Vincent de Dominique Joseph font des escortes aimables. La moelleuse blanquette de veau est un modèle du genre. Et, côté desserts, la madeleine chaude avec son sorbet poire et la rituelle omelette norvégienne flambée au Grand Marnier font des douceurs d’enfance. Réservez !