2'Moiselles

Caroline Manni et Elodie Beauté © GP

Elles sont les deux luronnes, alertes et audacieuses, de la gourmandise messine, se sont rencontrées en Suisse, dont est originaire la cheffe Carole Manni. Cette valaisanne des montagnes est passée comme sa consœur et associée de salle, Elodie Beauté, native du Mans, à l’Auberge de Vouvry du grand Martial Braendle. Toutes deux se sont lancées un défi, choisissant la capitale mosellane presque par hasard.

Poulpe et houmous © GP

Elles ont repris l’ex-Table de Pol de Pol Nivoix, conservant le même cadre rustique, lui faisant rendre un son neuf, avec une carte et des mets dans le vent. Cela frise souvent le trop-plein, c’est souvent riche à l’envi ou l’excès. Mais pas le temps de s’ennuyer. Avec le poulpe caramélisé à l’huile de truffe, houmous et parmesan ou le ris de veau poêlé au beurre demi-sel, porto et pomme vitelotte qui font des entrées plaisantes, bien dans la tendance.

Goujonnettes de brochet © GP

On ne fait pas l’impasse sur les amuse-gueule, entre tartare de thon et samosa. Ni sur la partie originale des poissons d’eau douce avec les goujonnettes de brochet au curry, épinard et artichaut ou encore les jolies viandes comme ce splendide pigeon en filet mariné aux cerises, avec ses ballottines de chou et cébettes. Là dessus, le joli pinot noir de Saint-Hippolyte signé Huber et Bleger fait tranquillement mouche.

Pigeon mariné à la cerise © GP

Mais les vins de Moselle, avec notamment ceux des Molozay au château de Vaux sont au rendez-vous. Et, en dessert, le savarin à la mirabelle et ananas rôti ou le fondant au chocolat, son cœur au caramel salé et sa glace guimauve valent le détour. Une plaisante découverte!

Savarin mirabelle et ananas © GP