Ourea
« Marseille : les plaisirs d’Ourea »
Ourea : la divinité des montagnes dans la mythologie grecque. C’est à elle que Matthieu Roche, qui a passé quatre ans au Pré Catelan et cinq ans chez Sémilla, a dédié son bistrot déluré du quartier de la Préfecture. On vient là pour la sagesse des menus du déjeuner, l’agilité à jongler avec les saveurs du marché et de la saison, la précision des cuissons, les accompagnements végétaux d’une grande finesse, les jolis conseils vineux de Camille Fromont, compagne de Matthieu, qui anime la salle avec charme,.
On aime ainsi les gnocchi de pommes de terre relevés de crème d’épinard et de chorizo de taureau, le tagine de choux – chou vert tendre, choux fleurs, brocolis aux amandes – avec leur condiment abricot, le lieu jaune au céleri rôti, asperges vertes, rémoulade cédrat, noisettes ou encore le beau morceau rustique sur la tendre échine de cochon du Cantal grillée flanquée de ses carottes multicolores, d’oignons rôtis et d’orange sanguine.
Les vins, proposés par Camille, jouent le bio, le naturel, mais séduisent par le côté « tranches de vie » et de plaisir. Ainsi le blanc « petit salé » de Raymond de Villeneuve à Roquefort la Bédoule près d’Aubagne ou le rouge « la Vista » du domaine Ribiera dans l’Hérault, qui se boivent à l’aise. Et, en issue, la pavlova à la mandarine de Sicile, crème eau de rose et pistaches caramélisées se croque en une bouchée. Notez l’adresse!