Hôtel Villa Saint-Ange
« Aix-en-Provence : les prestiges de la villa Saint-Ange »
C’était une villa ancienne en lisière du vieux centre d’Aix. C’est devenu une bastide à l’ancienne créée ex nihilo par l’architecte local Henri Paret, dont c’est la dernière réalisation, pour Jean-Baptiste Garella, entrepreneur du textile et créateur de plusieurs marques de vêtements dans sa cité natale de Gardanne – JJ Garella, Indies, Bleu Blanc Rouge, Batiste, Nathalie Garçon et Sylla –, qui a imaginé là un lieu chic, à l’ancienne, avec ses clins d’oeil au XVIIIe et au XIXe siècles comme une maison d’amis.
Il y a 34 chambres et suites, de beaux salons sur le mode ancien, des escaliers en fer forgé, une vaste salle à manger avec son toit en zinc sur le mode Second Empire et son haut plafond en stucs. 37 corps de métiers, dont la plupart labellisés « Patrimoine Vivant » – doreurs, ébénistes, tapissiers et zingueurs – ont travaillé d’arrache-pied durant deux ans pour créer ce lieu étonnant et neuf qui paraît avoir été depuis trois siècles.
On y ajoute la vaste piscine, l’espace détente, la salle de massage. Le lieu démarre, manque, certes, encore de patine. Mais le charme est là avec ses matériaux de qualité, ses meubles chinés ou imaginés en sur-mesure, ses fresques en papiers peints à l’ancienne, reproduites par Zuber, spécialiste du genre à Mulhouse, ses tableaux de famille qui donnent l’illusion d’un lieu de toujours transmis de génération en génération. Voilà un lieu assez magique, si proche du cours Mirabeau, non loin de la Sainte-Victoire chère à Cézanne, bien au calme et vivant si joliment à l’écart dans son domaine.