Délice de Condorcet
« Paris 9e : les délices chinois de Condorcet »
On a connu là jadis, au 10 rue Condorcet, Klaus Steger en son « Alsaco », qui servait une cuisine de winstub digne de ce nom. Le lieu est devenu une petite table chinoise de qualité, malgré son décor de snack anodin, sous la houlette d’une famille venu du nord-ouest de la Chine. D’où cette propension à mettre en vedette les pâtes de blé (et non de riz) faite maison, avec des raviolis colorés naturellement de teintes pastel au jus de légumes, à la pâte certes un peu un épaisse (on n’est pas chez Vong, qui les sert à la mode de Canton, façon dim-sum), mais dévoilent une farce généreuse avec porc, crevettes, boeuf, ciboulette, céleri vert et/ou oeuf).
On aime aussi l’étonnante salade de pommes de terre crues taillées en julienne avec sa jolie vinaigrette, le poulet froid sauce pimentée, les délicieuses nouilles versées sur de l’huile chaude, le Mashi de Shanxi, avec des pâtes fraîches coupées en morceaux et d’autres -de pâtes de blé dur – en forme d’oreilles de chat, qui ressemblent fort aux malloreddus sardes, dans leur bouillon épicé. Le lieu est vite devenu tendance sous la houlette de Frédérick Ernestine Grasser Hermé alias FEGH, alias FEGH-Rita, qui y a notamment amené Alain Ducasse, entre autres stars de la cuisine.
Il y a les galettes aux oeufs, sorte de tortillas à la mode chinoise, plus quelques desserts pour les audacieux (comme ces mochis au matcha et sésame noir, à la consonance nippone). Et, côté boissons, une bière Tsing Tao amertumée à point fait fort bien l’affaire. Prix fort doux et accueil gentil tout plein.