Léon de Lyon

Façade © GP

C’était Léon de Lyon, sous l’égide de Jean-Paul Lacombe. Ca l’est toujours, même si l’aile des « gastronomistes », avec une nouvelle équipe jeune, qui a repris le flambeau, associée à Laurent Gerra. Fabien Chalard, Julien Geliot, Karine Bernachon, qui dirigent plusieurs établissements (Pléthore et Balthazar rue Mercière, la Bastide à Collonges, le Chanteclair à la Croix Rousse) et possèdent également, rue Pléney, la trattoria Mamma et la Cave d’à Côté, ont fait de Léon de Lyon nouvelle manière, leur joyau.

Quenelle de brochet © GP

Le décor a été revivifié, et même recréé, avec un splendide bar à l’ancienne, ses moulures et ses stucs, – où prendre une chartreuse en fin de repas -, les vitraux nettoyés, les tableaux anciens mis en valeur. Le service a été rajeuni et la cuisine, sous la gouverne du jeune Charly Salierno, suit le mouvement sans perdre le droit fil de la tradition lyonnaise : brioche d’escargots aux pieds de cochon, salade de pied de veau à la façon de Jean Vignard, foie gras au naturel avec son chutney, quenelle de brochet façon Nantua au coulis d’écrevisses flanquée de son riz blanc, poulet au vinaigre aux pommes de terre servie en cocotte Staub sont pile poile.

Poulet au vinaigre © GP

On y ajoute les belles idées vineuses du sommelier Olivier Mazza, avec, bien sûr, le fringant pouilly-fuissé du camarade Laurent Gerra, le fruité auxey-duresses du domaine Lafouge – mais la carte des crus est également riche en beaux crus de la vallée du Rhône côté Nord – qui font des escortes de classes. Et, en dessert, on se régale avec la composition, entre mousse, guimauve, tuile, autour de la praline rose ou encore le craquant finger au chocolat Valrhona avec sa boule de glace vanille turbinée. Vive Léon retrouvé!

Finger au chocolat © GP