Relais de la Poste
« La Wantzenau: un relais providentiel »
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C’est « the » terrasse d’avant l’été à la porte de Strasbourg: une table, étoilée cette année, avec un sacrée équipe en trio – Caroline Van Maenen en hôtesse de charme, Laurent Huguet en chef solide, Hervé Schmitt en sommelier jeune et aguerri. Bref, une demeure en forme, qui propose un menu du déjeuner en or.
Hier midi, sur la belle terrasse ensoleillée de ce village gourmand qu’est la Wantzenau (la cité du poussin et des beaux dimanches gourmands en famille d’autrefois), c’était comme un avant goût de l’été. La soupe de rouget et son croûton d’ail (une « soupelette » de rouget, avec sa soupe genre bisque, ses morceaux de rouget, telle que la pratiquait autrefois Roger Vergé au Club à Cavalière, savoureuse et pleine de piquant), une papillote de sartine et houmous de fèves à la coriandre ou encore un joli risotto aux coques avec son beurre émulsionné aux herbes.
Pour un peu, on se serait cru au bord de la grande bleue. Laurent, qui a travaillé 22 ans aux côtés d’Emile Jung, au Crocodile de Strasbourg, connaît la musique. Et le prouve encore avec cet amuse-gueule sur le thème du velouté glacé de petits pois, du bar à la plancha, escalopé sur sa peau, son écrasée de haricots blancs aux olives violettes et coulis de tomate, ou encore le tian d’agneau aux aubergines confites et sa salade croquante qui ferait prendre ce bout de pays du Ried non loin du Kochersberg pour une annexe de l’arrière pays cannois ou niçois.
J’oublie de dire que le dit menu était tarifé 28,50 € avec entrée, plat, dessert. 47,50 €, avec deux vins de verre, eau minérale et café, ou, si on veut la jouer modeste, 24,50 € avec entrée+plat ou plat+dessert. A ce tarif, on a droit aux mêmes égards que ceux qui déjeune pour trois à quatre fois plus cher à la carte. Et le tempo ne faiblit pas au moment des issues, avec une petite panna cotta ( à la pistache et ses griottes) non sucrée, en guide de pré dessert, plus une tarte au chocolat noir dit Mexique à fondre, un gratin d’ananas vanillé avec sorbet framboise à fondre et une joli soupe genre gaspacho au melon et pastèque à la menthe.
Bref, de la fraîcheur, de la vivacité et du sérieux, au moindre coût. On n’oublie le le frais muscat de Blanck et le friand marsannay de Bart qui charment sans mal sur ces mets du soleil.
laurent huguet tres bon chef et exprit et bonne mentalite