Chardenoux
« Paris 11e : joli Chardenoux new-look »
Exemplaire de la manière Lignac de mêler l’air du temps aux traditions de toujours : ce Chardenoux, que l’on connaît de longue main, où Alain Delon tourna jadis une scène de « Monsieur Klein » – c’était en 1976 -, avec son marbre, son bar en rocailles, ses vitres gravées, son plafond repeint avec gaîté, son ambiance bistrot, ses tables nappées, son service comploice et sa cuisine du temps présent volontiers voyageuses.
On joue là volontiers entre tradition et modernité. A coups de moules gratinées au beurre d’ail vert, d’encornets avec chorizo et piment d’Espelette (superbe!), de saint-jacques caramélisées au miso, sésame et sancho, tartare de thon à l’avocat et ponzu, son carpaccio de bar à l’orange Tarocco et fenouil croquant qui font des entrées légères et savoureuses.
Les plats de résistance ? Rigolos et savoureux, à l’image des « lobster rolls » avec sauce cocktail, avocat et sucrine, des saint-jacques rôties avec spaghettini à la truffe et crème au rhum ou encore les ravioles de langoustines, même elles sont peu noyées par leur bouillon en émulsion et chou. Il y a aussi un burger bio avec sa mayonnaise chipotle et son cheddar et une volaille des Landes au saté pour les carnassiers. Même si la tendance maison est bien celle de l’iode tout azimut, sur laquelle le vif muscadet La Grange de Denis Luneau-Papin joue l’accord parfait.
On ne loupe pas le gourmand chapitre des desserts, avec le craquant millefeuille praliné aux noix de pécan et crème vanille, le pain perdu brioché aux poires, sa glace vanille et ses noisettes ou encore le biscuit coulant chocolat Guanaja et passion. Sans omettre la gaufre sauce gianduja avec chantilly et vanille à retomber en enfance. Une bonne pioche.