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A quoi sert « vraiment » un critique gastronomique?

Article du 16 mai 2011

Sortie cette semaine (le 18 mai exactement) en librairie de « A quoi sert vraiment un critique gastronomique? » (chez Armand Colin), signé de votre serviteur, dans une collection pédagogique où de bons auteurs très concernés par leur sujet se sont déjà demandés à quoi sert un psy, un sociologue et un médecin.

Voilà, en guise d’avant-goût, un extrait de la « 4e de couverture ». Bonne lecture et bon appétit!

« Le critique gastronomique est un animal étrange qui n’a qu’une bouche, un ventre, deux yeux, une langue, mais doit parler, pour l’humanité gourmande, de ce qu’il mange, aime, déteste, découvre, admire. Il établit des hiérarchies, se pose en défenseur du consommateur et en arbitre du (bon) goût, livre ses émotions, fait partager ses craintes, ses agacements, ses hantises. Il est détesté, adulé, respecté, craint, comme l’inspecteur scolaire qui visite ses objets d’étude.

Un animal à part ? Il y a de ça. Gilles Pudlowski nous montre en tout cas  que le chroniqueur gourmand n’est pas seulement un donneur de plaisir, un marchand de bonheur ou un forçat de luxe, mais un bourreau de travail qui avale des kilomètres, doit disséquer des milliers de repas, d’adresses de bouche en tout genre, visitant bistrots, grandes tables et commerces d’artisans qui prouvent que la France est une vaste table d’hôte où chacun peut puiser à son goût et à son gré. »

Son rôle ? Traquer l’essentiel, découvrir les stars de demain et d’après-demain, remettre à leur place les réputations usurpées. Bref, classifier sans cesser de jauger, d’estimer et de commenter. Ce travail de mangeur de fond est d’abord un immense labeur d’écriture qui flirte avec l’ouvrage d’art. »

À quoi sert vraiment un critique gastronomique ? par Gilles Pudlowski (ed. Armand Colin)

A propos de cet article

Publié le 16 mai 2011 par

A quoi sert « vraiment » un critique gastronomique?” : 4 avis

  • Je suis toujours très étonné par tous ces gens qui n’ont besoin de personne et qui sont à la recherchent des avis de tout le monde.
    Quand par exemple on n’aime pas la rhubarbe, on ne demande pas d’en mettre dans une assiette, juste pour le seul plaisir de la regarder mais surtout de la critiquer !

  • jean

    il n’y a que les attachées de presse qui lisent les critiques
    et le meilleur des critiques n’a jamais influencé le plus petit
    des gastronomes
    un livre donc à lire ne serait ce que pour rassurer l’égo de l’auteur

  • Ce début d’interrogation est tout aussi applicable aux guides gastronomiques dont on peut se demander l’utilité de certains (mais peut-être avez-vous prévu un ouvrage sur ce sujet ?), notamment le nouveau Bottin Gourmand d’UniEditions/Crédit Agricole dont le millésime 2012 à venir sera très intéressant à décortiquer …

  • désolé je n’ai pu m’empêcher de sourire en lisant cette note….

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