Le Relais du Parc à l’hôtel Renaissance le Parc

Gonzague Charpentier et son bon sourire

C’était hier soir, un lieu pris d’assaut, avec son patio, par tout le seizième en goguette. Il est vrai que, par temps caniculaire, sa cour pavée, ses arbres, sa statue XIXe, il fait une idée superbe pour l’été. C’était jadis l’annexe du chic restaurant trois étoiles de Joël Robuchon, puis d’Alain Ducasse. Ce dernier, dans une belle demeure néo-gothique, est devenu une suite de salons de réception, ceux de l’hôtel Renaissance, qui abrite l’ensemble. Le service est orchestré par ce vieux briscard de Gonzague Charpentier, qui était déjà présent avec Joël 1er aux Célébrités du Nikko puis chez Jamin, rue de Longchamp. Gonzague  sait, avec son franc sourire, rattraper les bourdes du jeune personnel plus sympathique qu’expérimenté (je vous fais grâce des oublis de la réservation, du téléphone mal noté, etc…).

La cuisine, signée du jeune Alexandre Nicolas, qui tint les fourneaux du Spoon, est gentiment banale sur un mode travaillé, surveillé, mis en coupe réglée. Avec un œuf bio cuit mollet (mais presque dur) aux tomates anciennes crues et crues, une honnête salade César au poulet, un merlu en darne au sautoir, avec mousserons et épinards, baignant un tantinet dans son jus, une entrecôte de bœuf Normand, avec un gratin de macaronis  (mal gratinés…). Rien de répréhensible. Et lorsque Gonzague vous demande si « ça a été », on ne se sent pas en mesure de faire la moindre remarque vacharde. Car on se sent privilégié d’avoir pu trouver place, dans ce miraculeux patio tandis que le thermomètre affiche 29°.

Merlu au sautoir

Bref, avec un délicieux saint-joseph de Vallet, on fait un repas quasi adorable, surtout un soir d’été. Reste que comme Ducasse est le grand manitou conseilleur de la maison, on tique un peu. Mais à peine. Les desserts (clafoutis un peu caoutchouteux aux abricots avec sa glace au lait d’amande ou délicieux et très frais milkshake aux fraises mara des bois avec sorbet citron) passent sans mal.