Max Lurie passe à table

Article du 4 janvier 2020

De Steven Boykey Sidley, on avait aimé « Harold Cummings prend la tangeante », l’histoire d’un homme en pleine reconversion à une retraite mal vécue. « Meyer et la Catastrophe » et « Borowitz broie du noir » racontaient, eux aussi, des itinéraires déjantés pour des personnages entre angoisse et vérité. « Max Lurie passe à table » n’échappe pas à la règle. Notre héros, cette fois-ci, est plus jeune, avec sa petite trentaine, mais a été déjà un psy raté, un écrivain auteur d’un premier roman quasi oublié, mais s’exprime désormais, avec succès, par podcast interposé, récréant sa morne existence, s’achetant un revolver dont il ignore l’utilité, s’inventant un jumeau, une petite amie (Anne), belle, indifférente, silencieuse, tandis que, dans sa vie courante, sa mère lui demande d’exercer un vrai métier, que son père meurt, que sa sÅ“ur l’aide à affronter les autres. C’est drôle, vif, bavard, pessimiste et provocateur. On pense toujours à Roth et à Woody Allen, à Updike et Bellow, jouant avec rouerie et entre fantasme et autofiction.

Max Lurie passe à table de Steven Boykey Sidley (Belfond, 318 pages, 20,90 €).

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Publié le 4 janvier 2020 par

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