Côté Bistro
« Montlivaut : Christophe Hay, côté bistro »
C’est, on le sait, le bon coût de Christophe Hay, à deux pas de sa table désormais couronnée de deux étoiles. Le cadre est charmeur et charmant, avec ses poutres, son côté auberge ancienne rénovée, qui a fait oublier son ancienne fonction de salle de bal. Son complice de cuisine, Nicolas Aubry, ancien du Bristol, est toujours à la manœuvre. Les prix, s’ils ont un peu augmenté depuis trois ans, restent fort raisonnables. Et tout ce qui se propose là, sur un mode locavore, vif et fin, est le sérieux même.
Velouté Soubise aux oignons crémés, lard paysan et châtaignes, charcuteries exquises (en particulier un remarquable pâté de tête, des rillettes et un boudin à fondre) en direct des Délices Solognots à la Ferté Saint-Cyr, un risotto de petit épeautre aux choux de Bruxelles et pecorino, un pâté en croûte de sanglier du domaine de Chambord avec sa baie d’épine vinette sont fort bien mis.
Le riant gamay maison du domaine Maelys se boit à la régalade et le chou farci d’une mousse de poissons de Loire avec son jus d’écrevisses ou les endives braisées aux chanterelles et fromage de brebis sont superbes dans leur simplicité toute apparente. Jolis desserts (poire pochée au miel et romarin, sablé breton, mousse au chocolat, crumble noisette) qui font retomber en enfance.