Pâtissier de haute volée, créateur et riche d’idées (les desserts en verrine, c’est lui), Philippe Conticini s’explique sur son parcours, ses ambitions, ses craintes, ses forces, ses faiblesses, l’enfance difficile d’un grosse mal aimé avec une mère tendre, mais effacée, un père talentueux, mais violent, un frère hyper doué (la côte de cochon de lait qui le bouleverse, c’est lui), mais qui le dévalorise. Le succès et les difficultés de la Table d’Anvers, les ennuis de santé, les séjours douloureux à l’hôpital, la cuisine sucrée et salée à la tête de la table Petrossian, la victoire au championnat du monde en pâtisserie en 2003, l’aventure en demie teinte de la pâtisserie des rêves et sa nouvelle histoire dans un lieu à son nom : voilà qui fait un témoignage poignant et instructif, souvent bouleversant, sincère et émouvant, dédié à sa femme et sa fille, à qui est consacré le joli couplet final.

Cochon de lait de Philippe Conticini (Cherche Midi, 198 pages, 17 €).