Le Gaigne

Mickael Gaignon © GP

On vous a parlé, à son ouverture, de Mickaël Gaignon qui avait transformé le bon vieux Sarladais de classique mémoire en table contemporaine, sans perdre de vue la ligne bourgeoise de la demeure, avec ses belles tables nappées, son fer forgé ornemental, ses recoins cossus. La cuisine de cet ancien du Pré Catelan et de Pierre Gagnaire, qui tint un temps le Gaya et travailla à son enseigne dans une petite rue du Marais, est ouvragée, suit le fil de saisons, se distille en menus malicieux.

Gougère et champignons © GP

Certes, on peut s’agacer des cartes sur écran digital, mais le personnel de salle est suffisamment chaleureux pour vous faire oublier ce côté technique et froid. Et la cuisine suit. Gougère aux champignons, ballotine de foie gras aux fruits exotiques, cabillaud au curcuma, jus de ciboulette et salsifis, plus noix croquantes et salées, saumon aux champignons persillés, volaille au chou kale et panais ou encore bel exercice sur le thème du lièvre à la royale sont sans reproche, généreusement servis.

Cabilaud, curcurma, ciboulette © GP

On ajoute quelques jolies pépites vineuse, comme le Beaune premier cru clos des Fèves monopole du domaine Chanson, séveux, dense, fruité, qui fait un vin élégant aussi bien sur les poissons que sur le gibier, plus de gourmands desserts comme le dôme chocolat/poire au cœur caramel et le fondant chocolat avec sa glace à la pêche. Nous sommes là à 50 mètres de l’ex demeure de Curnonsky, prince des gastronomes, dont la plaque figure en bonne place au 12 place Henri Bergson. Gourmets, saluez!

Fondant au chocolat; sorbet pêche © GP