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Cuisine

« Paris 9e : Takao et sa Cuisine »

Article du 13 novembre 2019

La façade © Marielle Gaudry

Notre ami Sébastien Blondon, qui anime le site Entrée des Sens, a visité pour nous avec ferveur le nouveau restaurant Cuisine de Takao Inazawa. On l’écoute avec attention…

Sashimi de saint jacques, navet, oseille, passion, crème crue © SB

A deux coups de bottes secrètes de la belle station Anvers, qui zieute le Trianon-Palace, station hommage à cette belle ville belge où les troupes françaises jadis devaient remporter une victoire sûre lors du siège de la citadelle en 1832, bref, en ce jour d’armistice, nous sommes attirés rue Condorcet par le coup de feu en cuisine qui résonne au sein du restaurant Cuisine. L’adresse ne laisse pas de marbre et une fois installé sur cette petite table, bien entouré par un joli miroir, on peut y voir rapidement le prix du « t’as de beaux yeux tu sais ».

Pot au feu de joue de bœuf à la japonaise, œuf mariné karashi © SB

En cuisine le chef  Takao Inazawa (le Verre Volé, Benkay) assène de saines assiettes nippones et le sommelier Benoit Simon (Le Châteaubriand, Le Verre Volé, Septime) en mode « Heigh-ho, heigh-ho rentre du bon goulot » avec ses jolis vins naturels et bio. La carte des mets est courte, et semble déjà livrer ses plus fines recettes sans larges dépenses : en guise d’entrées à partager ou à déguster à la han solo : délicat aburi de daurade royal,e yaki-onigri bouillon hoji-cha wasabi bergamote, délicieux sashimi de saint jacques navet oseille fruits de la passion crème crue, savoureux demi-pigeon de Mesquer façon karaage poivre de Sichuan, croustillant ris de veau grillé au binchotan avec ses shitakés au piment doux sauce anguille.

Pigeon façon karaage poivre de Sichuan © SB

Les plats, eux, remplissent bien leur office : rouget barbet en écailles légumes marinés au dashi, pot au feu de joue de bœuf à la japonaise œuf mariné karashi.  Les desserts sont gentiment sages : tofu aux amandons d’abricots poire, glace châtaigne crumble cacao meringue mandarine, tarte tatin chantilly. Le cadre rassurant de Federico Masotto. Au milieu des 20 couverts, la lie de de vin entame de belles correspondances visuelles avec le vert céladon des murs et le formica noir des petites tables et l’éclairage très soucoupe volante sonne en mode « la vérité est ailleurs« .

Glace châtaigne, crumble cacao, meringue mandarine © SB

Service assuré seul en salle par Benoit Simon, service tout sourire, simple, sans esbroufe. Carte des vins à la fine allure. En quittant l’adresse au clair de lune, en rejoignant Pigalle, l’on se prend à siffler un petit air, l’air du lendemain, un air qui éclaire durablement notre chemin. « Cuisine, lumières nippones dans le ventre du So-Pi ».

Vue sur la cuisine © SB

Cuisine

50 rue Condorcet
Paris 9e
Tél. 01 44 63 75 64
Menus : 18 (déj., formule), 22 (déj.), 70 (dégustation, dîn.) €
Carte : 48- 70 €
Horaires : 12h-14h, 19h30-22h
Fermeture hebdo. : Lundi midi, samedi, dimanche
Métro(s) proche(s) : Anvers
Site: restaurantcuisine.fr

A propos de cet article

Publié le 13 novembre 2019 par

Cuisine” : 2 avis

  • Jaidemandéàlalune

    Je suis passée benoîtement afin d’effectuer une réservation dans ce restaurant. Je savais que la carte changeait tous les jours mais j’ai osé demander si je pouvais voir la carte du mardi ( nous étions lundi soir) dans la mesure où je souhaitais y emmener mon père qui est diabétique. Il m’a été répondu que ce n’était guère possible, ce que je peux comprendre.
    A cela, je demande une réservation tout de même, il n’y a plus de table dehors, je comprends également et indique une table près de la fenêtre pensant toujours à la santé de mon père en ces temps de covid… là non plus impossible de prévoir la table me répond t-on avec une morgue et une suffisance qui commence à me faire sentir comme une vulgaire plouc qui demanderait la lune!
    Puis arrive le moment de l’heure. On me demande à quelle heure, je risque timidement un 20:30 . « Ah non c’est 20:00 ou 21:00 »La personne à côté du « gentil » monsieur qui me reçoit ( si l’on peut dire) est hilare à l’idée que cette grosse ploucasse décidément ne sait rien! Le téléphone sonne et le type, excédé me demande: »alors vous la voulez cette table?! »j’acquiesse . On a bien voulu m’accepter dans cet endroit si précieux où l’on a tant de succès!
    Mais, ce matin, après avoir ruminé mon humiliation, j’ai décommandé. Je n’ai pas à me faire  traiter de la sorte.
    J’ai eu l’extrême audace de faire remarquer qu’on n’avait pas été très aimable. Mais Monsieur m’a-t-il dit n’a pas de leçons à recevoir! Peut être avant d’avoir affaire à des clients qui sont Aussi des personnes dotées de sentiments , pourrait-on retenir une leçon d’humanité: le succès est éphémère, la grosse tête arrive vite. La chute n’en sera que plus rude

  • Sans attendais-je trop de cet attelage éblouissant d’un chef nippon talentueux et d’un expert en bons vins d’auteur. Un déjeuner sans esbroufe, c’est sûr, mais dans l’assiette c’est plus embêtant. Heureusement que le vin redresse largement le cap !

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