L'Auberge du Bonheur
« Paris 16e : un dimanche d’automne à l’Auberge du bonheur »
Le lieu est à la fois citadin et champêtre, idéal pour un repas en famille, avec sa terrasse pour les beaux jours, son grand jardin sous les ombrages, juste derrière le Grande Cascade et sa salle chaleureuse avec son feu de cheminée, parfait pour prendre le temps avec une grande balade au bois. Les surréalistes, Breton, Soupault et Aragon en tête, adoraient le site proche de la grande cascade avec sa grotte. L’Auberge du Bonheur, elle, se contente de faire plaisir à tous, sans chichi, ni manière.
Les frères Menut, Bertrand et Georges, qui possèdent, outre la Grande Cascade, chez Georges dans le 17e, le Bellagio, le Ballon des Ternes et le Bœuf Maillot, indiquent là qu’ils savent gérer un établissement chic et populaire. Leur homme de confiance ici depuis des lustres se nomme Jérôme Guérin, dont l’épouse Benjawan, ancienne de la Grande Cascade au temps de Nomicos, compose des mets classiques ou épicés avec doigté, jouant le « tradi » comme l’exotisme bien vus, rappelant au passage ses origines thaï, sans négliger les mets de l’air du temps.
Œuf poché et poireaux vinaigrette, vitello tonnato, cèpes frais (avec œuf poché) ou tartare de queues d’écrevisses et avocat font des entrées vives et généreuses. En plats de résistance, cabillaud au curry thaï et lentilles corail, turbot avec son émulsion à l’huile d’olive et sa purée de pomme vitelotte ou encore blanquette de veau à l’ancienne ont du punch. La côte de bœuf avec sa sauce béarnaise, ses pommes allumettes, font un joli morceau et le tartare de bœuf classique est bien assaisonné.
On ajoute des desserts de choix, comme la « véritable » crème caramel et le très remarquable éclair dit « choco-coco » flanqué de sa belle glace au cacao amer. On n’oublie pas la carte qui fait le tour des vignobles sans ruiner le passionné de bons crus, comme avec cet exquis clos de la Bresse en Languedoc qui coule en bouche comme du velours.
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