L'Atelier Etoile de Joël Robuchon au Publicis Drugstore
« Paris 8e : l’Atelier Etoile comme avant »
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On aimerait dire que Joël Robuchon n’est pas mort. Rien ici, en effet, n’a bougé depuis sa disparition. Certes, Thierry Karakachian a, certes, remplacé Mélanie Serre, parti fonder sa propre maison. Mais le style, gouverné par le fidèle MOF Eric Bouchenoire, est identique à ce qu’il fut. Classique, chic, académique, robuchonien en diable, avec ses instants sublimes, ses mets esthétisants, fins, vifs, précis, savoureux, sans bavure, à savourer au gré du comptoir. La fameuse crème de chou fleur, avec sa gelée de caviar et homard, ses pointes de chlorophylle: voilà ce qui vous attend là comme une reconnaissance. Et qu’un service soigné vous sert comme un privilège.
Il y a les cèpes de saison au caviar d’aubergine, la tourte de gibier à l’ancienne, le lieu jaune aux condiments et cacahuètes, les magnifiques petites côtes d’agneau – qu’on suce comme des bonbons -, flanquées de leur divine purée de pommes de terre à la truffe blanche. On n’oublie pas au passage les vins malicieux proposés par un jeune sommelier au fait de son sujet : sancerre de Fournier, chardonnay arbois du domaine de la Pinte, mercurey du château de Santenay et encore fameux homme-cheval issu de merlot de Dominique Léandre-Chevalier à Anglade, voisin du Médoc.
On néglige pas les desserts conçus par le magicien du sucré, François Benoit, avec le « chocolat tendance », entre chaud et froid, fondant, mousseux et glacé, ou encore le splendide clafoutis aux mirabelles. Voilà un atelier dont JR serait encore bien fier.