Supu Ramen

Au comptoir © GP

C’était les Bouquinistes, un bistrot moderne signé Guy Savoy, qui démarra sous le nom de Bookinistes. Le grand chef trois étoiles de l’hôtel de la Monnaie vient de la transformer en table néo-japonaise à prix doux, avec le coup de pouce artistique de Fabrice Hyber. Si les murs évoquent le street-art des graffeurs d’aujourd’hui, les plats eux jouent la street-food en version fort soignée, vive, tonique, fort bien relevée.

Le foie gras © GP

Le thème général de la demeure : les ramen, ces soupes aux nouilles – maison, svp – se proposent là avec un poisson, de la volaille, du bÅ“uf et du porc (nourri au lin en Ile de France, labellisé Franclin). En prime, un foie gras mariné au sel de Guérande, qui rappelle celui proposé dans la grande maison trois fois étoilée du chef, quai de Conti, qui est là flanqué d’une gelée de volaille au thé fumé, daïkon et sésame, avec des crackers à la farine de riz, et raisonnablement tarifé 10,80€. Une affaire à saisir!

Maquereau, riz bio, daikon © GP

Le riz bio façon sushi au maquereau mariné et grillé, le ramen sans bouillon, de type végétarien, avec tomate rôtie, aubergine, enoki, daikon, oignons frits, pousse de soja, le bouillon de volaille soja-saté, avec sa savoureue poitrine de porc Franclin et shitaké mariné avec leurs exquises nouilles bio sont délectables.

Ramen de volaille et porc © GP

On ajoute la belle surprise du lieu : des desserts qui paraissent importés en direct de l’hôtel de la Monnaie, comme le sorbet au thé Earl Grey et sa crème anglaise au poivre Sancho, la jolie terrine de pamplemousse sauce thé ou encore le fondant chocolat pralin feuilleté sauce chicorée. On boit là dessus une bière Kirin à la pression et le (bon) tour est joué.

Terrine de pamplemousse © GP