Quand Neuhoff dégomme le cinéma français
Il regrette Gabin, Audiard et Mireille Darc, Truffaut, Godard ou Maurice Ronet, mais aussi « Guitry qui se croyait tout permis« , « les dialogues frottés au gant de crin » de Bertrand Blier et les « fumisteries » de Claude Chabrol. Vomit le nouveau cinéma français qui a choisi le « genre emmerdant » pour conquérir le monde, se moque d’Isabelle Huppert, comme des « fils » de », de Louis Garrel, Léa Seydoux ou Lolita Chammah, l’absence de scénario, les Césars (« qui ne servent à rien, c’est à ça qu’on les reconnaît« ), bref d’un cinéma subventionné mais qui a perdu le sens du divertissement comme de la profondeur. Injuste, drôle, féroce, tel qu’en lui-même, vieux jeune homme gai, toujours vitupérant son époque (vous souvenez-vous de « Nos amis les Lettres », paru en … 1984?), il prouve qu’il n’a pas changé. Eric Neuhoff dégomme le cinéma français à toute berzingue, comme il le fait, chaque dimanche soir au « Masque et la Plume« . Il a le sens du rythme, de la phrase juste et du grincement bien lissé. Voilà une lecture salubre!
(très) Cher cinéma français d’Eric Neuhoff (Albin Michel, 132 pages, 14 €)
Horrible livre.. ces pages cretines sur Isabelle Huppert, à vomir