On ne meurt pas d’amour par Géraldine Dalban-Moreynas

Article du 23 août 2019

Voilà un livre que l’on pourrait résumer en quelques mots – une histoire d’amour et d’adultère entre deux voisins, elle qui a emménagé avec son fiancé dans un drôle de local, un entrepôt désaffecté du rez de chaussée sur cour, revu en loft blanc et chic, et lui qui vient juste de prendre sa crémaillère avec son épouse et sa fille, au second étage de cette maison avec porche du 17e. C’est une histoire qui finit forcément mal, comme le précise la bande annonce, et qui pourrait paraître répétitive,  sur le thème de « je t’aime, tu m’aimes  mais je ne te le dis pas » ou : « j’ai envie de faire l’amour avec toi, j’ai envie de te regarder dormir » ou mille autre phrases attendues encore, mais qui se montre vive et prenante comme une sorte de thriller amoureux. Ecrit à la cravache avec ses chapitres brefs, précisément datés, sa narration cinglante à la 3e personne et sans pitié : c’est le premier livre de Géraldine Dalban-Moreynas, qui raconte joliment sa vie au jour le jour, sur instagram sous le pseudo de « @geraldinefromlabutte » et qui se révèle, pour son premier essai, avec cette aventure amoureuse apparemment banale, mais qui ne l’est pas tant que ça, rédigée comme on se jette dans le vide, comme un auteur à suivre. A retenir dans le flot des premiers romans de la rentrée.

On ne meurt par d’amour de Géraldine Dalban-Moreynas (Plon, 200 pages, 17 €).

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Publié le 23 août 2019 par

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