La Cave
« Cannes : au plaisir de la Cave »
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On aime la Cave, ce bistrot gourmand cannois qui tient le haut du pavé des épicuriens qui fréquentent le marché Forville. La maison, désormais trentenaire y est au mieux de sa forme. Notre correspondant azuréen, le formidable Alain Angenost, toujours au fait des nouveautés de la Côte, vient d’y retourner. Il nous dit tout…
Le 3 août, le restaurant La Cave à Cannes fêtait ses trente ans dans une joyeuse ambiance guinguette lors d’une soirée « French Cancannes ». Pascal et Alison Sucheta, qui en sont les propriétaires depuis mai 2016, s’assurent à porter haut et fort cette institution cannoise avec une attention soutenue. Afin d’être au « top » côté cuisine, ils ont fait appel en janvier dernier à la société Enodis pour la réactualise et la mettre au goût du jour. Après deux semaines de travaux, l’installation est « nickel », avec notamment l’adjonction d’une plancha et d’un four Josper.
L’accueil est toujours aussi chaleureux, le service a été renforcé avec l’arrivée dernière de Jonathan. Quant à la cuisine mitonnée par Mathieu Chemin, ex-second de Claude Sutter au Bistrot Saint-Sauveur, Le Cannet après ses classes dans le Grand Est à La Verte Vallée à Munster et au Capucin Gourmand à Nancy, elle vaut vraiment le déplacement. On aime la manière dont sont revus les régionaux de l’étape comme les grands classiques du répertoire hexagonal.
On aime ainsi l’assiette de poivrons de chez Nicoletta au Marché Forville, qui titille l’appétit de belle manière, la poêlée de cèpes de pays en persillade et le carpaccio de daurade aux condiments acidulés et myrtilles sauvages. Piochée dans la carte, la suite est tout aussi réjouissante. Le filet de daurade rôtie sauce vierge et légumes de saison grillés est la fraîcheur même. Quant au filet de bœuf Simmental d’une tendreté parfaite, présenté façon Rossini, avec foie gras, truffes, fagot de haricots verts lardés et gratin dauphinois, il ravira les amateurs de belle viande raffinée.
On finit en beauté sur une note sucrée, avec la gourmande pavlova aux fruits rouges et les profiteroles astucieusement déstructurées, avec sauce chocolat chaud et glace pistache… à retomber en enfance! Pour arroser le tout, le gouleyant rouge de la région de Carcassonne, fermenté sans sulfites, cépage Syrah 2017 cuvée Puritaine de la Maison Ventenac est un pur plaisir. Et c’est là l’une des nombreuses références d’une carte des vins riche en belles étiquettes glanées par le patron au hasard de ses découvertes dans tous les vignobles. Voilà une cave qui donne envie de prendre pension.