Bistrot des Deux Théâtres

Ambiance au bistrot des Deux Théâtres © GP

C’est la perle du groupe Dorr. Je vous ai parlé en novembre. Y suis revenu en coup de vent. Entre deux voyages, entre Arcachon et Blois. Je ne vais pas passer l’occasion d’adresser un vrai coup de chapeau à ce bistrot d’angle très néo, mais tellement bien vu, qu’on croit qu’il a toujours été là, dans la rue en forte pente, avec ses photos en noir et blanc de stars du cinéma ou de la scène, sa grande fresque parisienne, ses banquettes de velours rouges, ses citations de Sacha Guitry (« On n’est jamais trompé par celles qu’on voudrait« ), son ambiance de quartier entre les deux théâtres qui lui donnent son nom.

Salade d'asperges et crudités © GP

Au menu du jour (39 € avec apéro, vin, café, produits frais et de qualité: qui dit mieux?), figuraient la salade d’asperges aux crudités, le homard poché, la sole meunière et sa divine purée, le carré d’agneau, le soufflé (« magnifique », dit Jean-Jacques Jouteux, conseiller culinaire maison) au Grand Marnier, le millefeuille vanille. J’en oublie…

Sole Meunière et sa purée © GP

C’est à la fois simple, bon enfant, sérieux, prompt, sans effet de manches. Bref, il y a là une vraie modestie qui émeut. Le public semble ravi de s’en tirer à si bon compte, fait la bise au maître d’hôtel, raconte volontiers sa vie. On sent battre là le poutre du quartier, celui de la Trinité, les lisières de la Nouvelles Athènes.

Homard poché © GP

On n’oublie pas de vanter le service enlevé du très efficace et très disert Fernando, le café impeccable, le petit côtes de bordeaux de Blaye Chapelle de Tutiac très charmeur, très aromatique et très merlot. Allez y le midi: c’est le grand calme…

Fernando propose le café au comptoir © GP