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La mémoire de Rachel Ertel

Article du 27 juin 2019

Elle fut la langue véhiculaire des Juifs de Pologne, d’Allemagne, de Russie, survit encore New-York et Jérusalem, a donné des chefs d’oeuvres littéraires, de « Tévié le Laitier » de Sholem Aleikhem, qui donnera naissance à l’universel « Violon sur le toit » aux multiples romans et nouvelles d’Isaac Bashevis Singer, prix Nobel de littérature 1978 et auteur, entre autres, de « le Manoir », « le Domaine », « la Famille Moskat » , « le Magicien de Lublin » ou « Yentl ». Rachel Ertel, qui a consacré de nombreux ouvrages au yiddish et à la vie des juifs en Pologne, et notamment au « Schtetl », la bourgade d »autrefois, se penche sur cette langue assassinée par l’Holocauste, qu’elle nomme non « shoah », mais, selon l’idiome yiddish, « khurbn« . Ce faisant, elle nous conte sa vie, et celle de son peuple. Sa naissance à Slonim, son arrivée à Paris, en 1948, au foyer Guy Patin, cette volonté de raconter, de transmettre, de reconstruire, qui la fera devenir enseignante, écrivain, traductrice, pédagogue, entre les USA et a France. C’est à la fois passionnant, émouvant, bouleversant, l’oeuvre, riche d’une formidable passeuse de mémoire. Voilà un témoignage à lire, transmettre, méditer.

Mémoires du yiddish – transmettre une langue assassinée de Rachel Ertel, entretiens avec Stéphane Bou (Albin Miche, Itinéraires du Savoir, 218 pages, 19 €).

A propos de cet article

Publié le 27 juin 2019 par

La mémoire de Rachel Ertel” : 2 avis

  • thomas

    véhiculaire c’est parfait

  • thomas

    véhiculaire ou vernaculaire?????

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