Jamais l’un sans l’autre de Joël Schmidt
Un couple fusionnel, un duo magistral, deux amoureux complices: ils sont frère et soeur, brillants, magiciens, virtuoses, liés dès l’enfance. Jean a perdu sa jumelle à sa naissance. Aude, son aînée, jouera ce rôle, comblera ce manque, mieux: sera le juste complément de ce cadet en proie au malheur. Ils vont grandir contre les leurs, s’opposent à leurs parents, bâtissent, pas à pas, leur destinée. A eux deux, ils conquièrent le monde. Jouent Liszt, Brahms, Bach, Wagner ou Ravel comme personne. Forment un duo hors pair, indissociable. Semblent immortels… Joël Schmidt, qu’on suit depuis Casino des Brumes (Albin Michel, 1978), revient ici aux sources du romantisme allemands avec ces deux héros hors du commun, ce duo magique, étrange, insolite, sensuel, à qui tout semble offert. JS joue avec les passions, décrit avec sensibilité, fait jouer la note onirique avec une habileté suave. Voilà un bref livre qui laisse un profond écho en nous, sitôt la dernière page refermée.
Jamais l’un sans l’autre de Joël Schmidt (Albin Michel, 168 pages, 15 €)