Le Terminus
« Angoulême : un Terminus qui a du goût »
Jean-Christophe Roger dirige avec allant cette brasserie mode et moderne revue en prune, gris, blanc, noir, avec gaieté, face à la gare. Il accueille avec gentillesse et veille sur la salle sans omettre de jeter un œil sur la cuisine mijotée avec simplicité et sagesse par le fidèle Anthony Pinoteau qui joue les saveurs marines avec sagacité.
Les menus ont belle mine, les poissons viennent en direct du port de la Cotinière, côté Oléron, les sardines en escabèche à l’huile vierge, la salade périgourdine aux gésiers, le panaché de poissons grillés au pesto valent l’éloge, tout comme l’aile de raie au beurre et câpres ou la belle sole meunière qui donne lieu à un exerce de style sans faille au guéridon.
On y ajoute le registre carnassier malicieux, avec le bœuf mariné aux épices façon thaï, dit « tigre qui pleure », le tournedos de boeuf avec sa béarnaise et ses pommes Pont Neuf, sans omettre les rognons de veau revus à l’orientale ou encore en fricassée et en persillade, flambés au cognac.
Et on ne néglige pas les jolis desserts du chariot (comme le fondant au chocolat et le « russe » comme à Oléron avec sa crème au beurre praliné dit ici « byzantin »), ni la riche carte des vins peu avare de belles trouvailles. Mais le rosé local du domaine de Traviole du pays charentais, vaut le lever de coude joyeux et frais! Voilà une adresse sûre et bien pratique pour qui arrive du TGV entre midi et une heure!