Lili au Peninsula Paris
« Paris 16e : du neuf chez Lili »
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Il s’appelle Dicky To, est natif de Hong Kong, a travaillé au Peninsula de Tokyo, côté cuisine chinoise, et a remplacé, dans celui de Paris, Ma Peter Wong Tak, reparti pour l’Asie. Recruté par le chef exécutif, le MOF Christophe Raoux, ancien de chez Ducasse et du Café de la Paix, qui veille sur l’approvisionnement en produits de haute tenue, il semble en bonne voie pour enfin accéder à l’étoile qui manque encore au prestige de Lili, la belle table shanghaïenne de la maison.
Des exemples de ce qui se propose dans un cadre dans les tons rouges avec des notes de jaune, son plafond chantourné, ses tables bien disposées ? Des choses fines, exquises, légères, précises et savoureuses qui renouvellent le répertoire maison. Ainsi, les admirables dim-sum vapeur comme à Canton, revues aux asperges et crabe royal, langoustines, crevettes (les classiques « phankao ») et cèpes de Bordeaux (un grand moment!), le nid croustillant au bœuf de Salers finement émincé et aromatisé à la ciboulette, les crevettes aux sept parfums, les couteaux de Riec-sur-Belon, aux vermicelle sauce aigre douce pimentée (un régal!).
On ajoute la cocotte de volaille de Challans, avec son fin jus aigre-doux, ses délicieux épinards sautés à l’ail, le gourmand riz soufflé au jasmin, bœuf de Salers finement émincé et foie gras laqué. Bref, des choses fraîches, vives, bien balancées sur lesquelles le savant sommelier Nicolas Charrière saura trouver le flacon en accord. Mais un thé choisi, vert ou non, servi avec doigté, fera également l’affaire.
Côté dessert, on triche un peu, avec les pâtisseries de l’orfèvre maison, Dominique Costa, comme cette mi-génoise, mi-dacquoise chocolat, praliné, caramel, fort peu chinoise, mais qui constitue une tuerie véritable. Sacrée Lili!
Ce n’est pas une table Shanghaïenne par contre.